La teinture végétale à la garance est l’une des plus simples et des plus étonnantes à obtenir. La couleur est classée grand teint, résiste donc parfaitement au lavage, à la lumière et au frottement.

J’ai réalisé la teinture sur des fibres animales et cellulosiques pour voir la différence d’intensité. La fibre animale est du cachemire, la fibre végétale, de la ramie.

La première étape consiste à peser les fibres de façon à connaître la quantité de garance nécessaire pour une décoction et le poids d’alun et de cristaux de soude pour le mordançage. Ensuite, les faire tremper dans de l’eau claire environ 24h avant le début des opérations.

Pour teindre les fibres, il est important de procéder à un mordançage, opération indispensable pour ouvrir les fibres et permettre à la couleur de s’y tenir. Pour la fibre de la laine, comptez 20% d’alun dans de l’eau; porter à ébullition 1H. Pour une fibre cellulosique, comptez 25% d’alun et 5% de cristaux de soude. Dans mon cas, j’ai fait deux bains différents.

Ensuite : décoction de garance. Dans mon cas, j’ai acheté de la poudre de garance chez Okhrâ, conservatoire des Ocres du Roussillon. Pour réaliser la décoction, le rapport est de 1 pou 1, soit 100g de garance pour 100g de fibres. Porter à ébullition pendant 1H puis filtrer.

Enfin, teinture des fibres dans le bain de garance filtrée. J’ai teint les deux écheveaux ensemble dans le même bain.

J’ai réalisé un second bain de teinture sur de la fibre d’églantier, plus lourde que le poids de la garance initialement infusée. Du coup, le résultat est plutôt claire, mais la fibre d’églantier est d’apparence soyeuse, le résultat donne un aspect cuivré très séduisant.

Et voici un récapitulatif en photo ! Bon visionnage !

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