Dans les dernières vidéos et les derniers articles, tu as pu voir que j’ai commencé ce projet d’une maquette de tapisserie afin d’utiliser cette énorme bobine de fil qu’un ami lissier m’a donné.
Ce projet est le premier d’une série consacrée à la végétation, à la verdure exotique.
Je te propose donc de suivre cette aventure créatrice (et si tu n’aimes pas le vert, ce n’est pas grave, je n’aime pas vraiment le vert non plus…) de la maquette, au carton, au chapelet, et le début du tissage.
De la maquette au carton
La peinture que j’ai réalisée est donc la maquette de ce projet. En règle générale, on utilise cette même maquette pour en tirer un carton, un deuxième support qui viendra se placer sous la chaine. Dans le cas de cette maquette, je vais directement travailler dessus afin d’en tirer le carton qui viendra se placer derrière la chaine. J’ai peint cette maquette à l’acrylique, ce qui me permet de retravailler directement dessus sans que la peinture ne coule.
Le traçage du carton est une étape nécessaire qui permet de délimiter les zones à tisser en fonction des couleurs ainsi que les techniques à employer.
Ainsi, sur le carton, on verra apparaître des zones délimitées d’un trait plein et d’autres avec des pointillés. Cette démarcation est une indication pour le lissier des zones à traiter en battage, c’est à dire avec cette technique de passage de couleurs. Je t’ai exposé cette technique dans deux vidéos concernant le passage de couleurs.
Des choix techniques
Pour cette maquette, future tapisserie en devenir, j’ai fait des choix techniques en amont. Je savais que :
- je voulais travailler sur un cadre à tisser, donc sur l’avant,
- la maquette serait également mon carton, et donc que je n’aurais pas d’autre support,
- à quoi ressemblerait la tapisserie une fois finie, du moins, j’en ai une idée,
- la matière que je voulais impérativement utiliser,
- je voulais utiliser un fil de calibre suffisamment épais pour ne pas que le tissage dure 150 000 ans.
Du coup, j’ai travaillé des formes simples, des couleurs variées et contrastées mais pas trop. Je ne voulais pas utiliser trop de techniques différentes comme le points noué ou encore la double chaine. La texture du fil synthétique vert doit jouer un rôle important dans la composition globale de cette oeuvre.
En termes techniques, je ne vais avoir à faire que des battages et des formes pleines.
La tapisserie reste l’un des arts les plus simples et donc les plus intelligents à mes yeux. Comme le disait Saint Exupéry : « la perfection est atteinte, non pas lorsqu’il n’y a plus rien à rajouter, mais lorsqu’il n’y a plus rien à enlever. »
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